Katas, Bunkaïs et autres Kihons : décodage

NB : il est bien évident que les explications ci-dessous ne vous permettront pas d'être karatéka, tout au plus de vous aider dans la compréhension de cet art martial ou dans l'évolution de votre karaté. Il est primordial, afin de respecter l'enseignement des anciens, de vous entrainer dans un Dōjō, avec un professeur diplômé. 


Les katas

Le kata est une série de mouvements de combat prédéterminés conçus par les fondateurs originaux du karaté pour qu'un enseignant transmettre les informations nécessaire sur les stratégies de défense à un élève.

C'est littéralement un combat avec un ou plusieurs adversaires invisibles, une sorte de danse, bien entendu très ésotérique pour les non initiés. Ce combat est très codifié et ne supporte que d'infimes modifications, laissées au fil du temps par les maitres qui les ont enseignés, une chorégraphie que chaque élève doit connaitre : le chemin (ambusen), le plan du kata, la signification de chaque déplacement et de chaque geste. Le kata est bien souvent accompagné de son bunkai, c'est à dire la mise en œuvre des techniques, avec un partenaire qui fait office d'adversaire. Vous serez tour à tour Tori, celui qui attaque et Uke, celui qui défend.

Ci dessous les cinq Pinan, les katas de base que tous les karatékas doivent connaitre (ces katas portent éventuellement d'autres noms dans d'autres styles de karaté mais restent semblables dans les grandes lignes), dans l'ordre d'apprentissage.

Chaque Pinan correspond à un avancement dans la connaissance, associé à une couleur de ceinture, un grade. Par exemple un débutant devra présenter Pinan Nidan en fin de saison afin d'accéder au niveau supérieur et obtenir ainsi une ceinture jaune. Bien entendu la connaissance seule de ce kata ne suffit pas à obtenir cette ceinture, il devra maitriser quelques autres techniques comme les kihons et bien évidement un ou plusieurs bunkaïs, ainsi que quelques échanges de techniques codifiées avec un partenaire.

 

Les images ci-dessous sont présentées à des fins d'exemples, les katas que vous étudierez en cours peuvent ne pas avoir exactement la forme décrite sur ces dessins.

Pour l'accès au premier Dan, représenté par la ceinture noire, l'élève devra maitriser, en plus des cinq Pinan un sixième kata nommé Basaï Daï, dont voici un exemple vidéo ci-dessous.

Les bunkaïs

Le mot bunkai est un terme japonais signifiant « analyser, décomposer ». Au karaté, il se réfère à l'interprétation des techniques mises en places dans un kata.

 

Les bunkaïs sont les applications des mouvements effectués dans les katas et permettent au pratiquant d'apprendre à ajuster sa distance, son rythme ou encore à s'habituer à combattre des personnes de taille différente. L'élève va apprendre, avec son sensei au début, et ensuite par lui même, à décortiquer ses katas et proposer des bunkaïs qui en découlent. Ces bunkaïs seront simple au début et deviendront de plus en plus complexes avec l'expérience.

 

Certains mouvements du kata suggèrent une ou plusieurs technique(s) (ces mouvements sont d'ailleurs très opaque pour la plupart des observateurs néophytes), que le bunkaï permettra de révéler. D'autres mouvements sont parfaitement clair, mais peuvent quand même être sujets à des interprétation différentes selon l'élève, en fait selon son niveau de maitrise du karaté et la possibilité de mouvement que lui laisse son corps (âge, handicap …).

Les kihons

Les kihons posent les bases des techniques de karaté. Ils comprennent : Les techniques de base, les déplacements de base, les postures de base.

Les kihons sont des techniques d'attaque et de défense que l'on répète seul, le maitre en fait une démonstration pendant les cours puis, lors du passage de grade, l'examinateur vous demandera de les exécuter (bien souvent) sans vous les montrer auparavant.

Le kumite

Ce terme désigne en fait le combat, ce pour quoi un karatéka s'entraine (enfin c'est normalement la finalité de l'apprentissage). Pendant le kumité, le karatéka est sensé mettre en œuvre les postures, les déplacements et les techniques qu'il aura appris dans les katas, les bunkaïs et les kihons ainsi que dans tout ce qu'il aura fait pendant les cours au Dōjō. il devra démontrer qu'il maitrise un certain niveau de karaté, de compréhension des techniques mises en œuvre et leur finalité.

En compétition combat, les deux adversaires essaient de placer des atémis de manière stratégique, afin de récolter des points. Bien souvent ces rencontres ne se limitent qu'à quelques coups de pieds et de poings. Ce n'est pas là, hélas, que l'on pourra admirer toute la richesse du karaté. Chaque technique bien exécutée rapportera un, deux ou trois points à celui qui en sera à l'origine. Un point pour un tsuki jōdan ou shūdan, deux points pour un geri shūdan et trois points pour un geri jōdan. Les techniques en dessous de l'abdomen, bien que travaillées pendant les cours, sont interdites en combat, excepté le balayage s'il est suivi d'un atémi au sol. Cette technique doit absolument être parfaite pour rapporter des points.

Des questions ?

Posez-les au Dōjō à votre entraineur.